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COLLÉGE DES JÉSUITES.

en possession de l’objet de leurs vœux (2 octobre 1856).

Deux ans après, à la suite d’immenses travaux préparatoires exigés par les énormes difficultés du terrain, la première pierre du nouveau collége était solennellement bénite, au milieu d’un concours empressé, par Mgr Pie, évêque de Poitiers (15 juin 1857).

Il nous semble convenable et même utile de consigner ici le texte même de l’inscription qui a constaté ce fait :

« Omnipotenti Deo, sacrum, — Pio IX Pontifice Maximo — Ludovico « Napoleone Imperatore genti Francorum jura dante, — Petro Beckx Societatis « Jesu supremo moderatore, — Ludovicus Eduardus Pius, — dignitatis fidei « religionis — Hilarii doctoris Ecclesiæ et Pictonum Episcopi — successor et « hæres, — lectæ juventutis ad pietatem avitam informandæ — litterisque et « artibus erudiendæ — parens ac patronus, — regularis ordinis fautor eximius, — « clero civitatis magistratu delectu civium — inspectante et favente, — hunc « auspicalem lapidem — collegii Pictaviensis Societatis Jesu — posuit, — « solemni ritu dedicavit, — ineunte pervigilio sancti Francisci Regis Soc. Jesu. — « XVII Kal. jul. anno MDCCCLVII. »

Les travaux, qui devaient être achevés au commencement de l’année 1860, ne permirent cependant aux hôtes du nouvel établissement d’y trouver l’asile si vivement souhaité qu’à la fin de l’année scolaire, et ce fut le 4 juillet seulement qu’eut lieu la bénédiction solennelle du collége de Saint-Joseph.

Dès le lendemain, les maîtres reprirent leurs cours, à peine interrompus pendant quelques heures, et ils continuent depuis lors, avec un succès que notre reconnaissance paternelle souhaite de voir grandir encore, à donner à une jeunesse nombreuse et choisie l’éducation qui fortifie l’étude des sciences et des lettres par la pratique des devoirs du chrétien.

Nous n’avons point à vous citer ici, ami lecteur, comme à propos de l’ancien collége des Jésuites, une chapelle et une sacristie monumentales. Le modeste