Page:Chergé - Guide du voyageur à Poitiers et aux environs, 1872.djvu/185

Cette page a été validée par deux contributeurs.
175
ÉCOLE COMMUNALE. — GRAND PRIEURÉ D’AQUITAINE.

On raconte le même fait du P. Massillon prêchant son fameux sermon du petit nombre des élus.

On voyait dans l’église Saint-Paul le tombeau du marin La Galissonnière, chef d’escadre, père du marin célèbre qui battit les Anglais à Minorque, en 1756.

École primaire supérieure communale. — Au coin de la rue Saint-Paul et de celle du Gervis-Vert (gervis, à Poitiers, veut dire treillis), existait autrefois le jeu de paume de l’Oison. Il fut supprimé, et sur son emplacement s’éleva un vaste hôtel appartenant à la famille Cousseau de Massignac, dont un représentant, un de nos plus vieux amis, était, il y a peu de temps encore, ministre plénipotentiaire de France en Perse. La ville de Poitiers a acheté cet hôtel pour y placer en 1846 son école primaire supérieure communale, lorsque celle-ci fut obligée de déguerpir de l’ancien couvent des Pénitentes (rue Corne-de-Bouc), que réclamait fort rigoureusement le ministre de la guerre. (V. page 70.)

La ville a dépensé pour l’achat et l’appropriation de l’hôtel de Massignac plus de 70 000 fr. ; mais son école primaire supérieure a été plusieurs fois signalée par les inspecteurs généraux de l’Université comme une des meilleures de France.

Redescendons maintenant par la rue Saint-Paul ; prenons à gauche la rue Montgautier et remontons la Grand’Rue.

Hôtel du grand prieuré d’Aquitaine ou la Grande-Commanderie. — Là, sur notre main gauche, n’apercevez-vous pas, au-dessus d’un portail de vastes dimensions, un écusson mutilé dont les insignes annoncent les armoiries de l’Ordre de Malte ? C’était là, en effet, l’hôtel où se tenait le grand-prieur d’Aquitaine, l’un des dignitaires les plus éminents de l’Ordre, chargé de l’administration et de la direction des nombreuses commanderies placées dans la vaste étendue de son ressort.

Les bâtiments de cet hôtel existent encore au milieu