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RELIGIEUSES DE S.-JOSEPH DITES SŒURS HOSPITALIÈRES.

Révolution, un couvent près des Halles, puis s’était établie en face du Palais de justice, sur le Plan Saint-Didier. — V. ci-après.

En 1861, lors de l’ouverture de la nouvelle rue qui conduit du boulevard Solférino au Plan de Saint-Didier, les Religieuses Hospitalières allèrent occuper les bâtiments délaissés par les RR. PP. Jésuites, rue d’Orléans, et qui, restaurés et agrandis depuis l’établissement de ces Religieuses dans l’ancien Évêché, constituent aujourd’hui l’important pensionnat d’élèves internes et externes si habilement dirigé par les Frères des Écoles chrétiennes.

Lors de leur établissement à Poitiers, elles donnaient leurs soins aux malades de l’Hôtel-Dieu, qu’elles quittèrent pour aller occuper en 1655 une maison de la rue des Trois-PiliersV. plus loin cet article — et où elles continuèrent à soigner les malades du sexe, conformément aux bases de leur Institut.

Aujourd’hui, elles reçoivent dans leur maison un certain nombre de pauvres malades de leur sexe et y admettent, moyennant une rétribution convenable, des malades plus aisées dont la santé exige des soins particuliers.

Avant la Révolution, elles tenaient un pensionnat de jeunes demoiselles ; aujourd’hui elles donnent l’instruction aux filles pauvres.

La triste construction que vous apercevez de la rue du Pont-Neuf dans l’enclos à droite en descendant, était autrefois la partie des bâtiments de Sainte-Croix où se trouvaient les appartements de l’abbesse. L’intérieur n’offre rien de plus brillant que l’extérieur, quoique, après la Révolution, on en eût fait le Palais Épiscopal, jusqu’au jour tout récent (1870), où l’Évêque, rentrant enfin chez lui, put quitter la demeure qu’il avait, bien involontairement, usurpée sur les filles de Sainte-Radégonde ! — V. p. 111.

Nous avons vu plus haut les lieux où les débris de cette corporation si fameuse autrefois ont cherché un modeste asile. La relique de la Croix du Sauveur que possédait,