Le Fils de Dieu s’était alors, disent les chroniques, présenté à la sainte reine dans sa cellule, pour lui annoncer l’heure de sa délivrance terrestre, et, en disparaissant, il avait laissé sur la dalle l’empreinte d’un de ses pas.
La chapelle du Pas-de-Dieu était l’objet d’une affluence nombreuse de visiteurs au jour des stations de la Semaine Sainte. Nous verrons la partie essentielle de ce monument dans l’église de Sainte-Radégonde, où il fut transporté en 1792.
Le Pas-de-Dieu était fort anciennement un prieuré qui fut supprimé, ainsi qu’un autre office ecclésiastique dit du Saint-Sépulcre, situé dans l’enclos de l’abbaye, par une bulle du pape Sixte IV, du 6 mars 1478. Les titulaires étaient des Religieuses de Sainte-Croix.
La chapelle et une partie des bâtiments de l’antique abbaye ont disparu. Ces constructions n’avaient rien de remarquable et qui fût digne d’être cité avec détails. Cependant les stalles du chœur des Religieuses n’étaient pas sans mérite, et offraient cette particularité, qu’en outre des boiseries qui les décoraient, chacune d’elles était ornée d’un petit tableau représentant un des traits de la vie de la sainte fondatrice. Cette collection, qui appartient, par son faire et son origine, à l’école flamande, avait été donnée par le prince d’Orange à Flandrine de Nassau, sa parente, abbesse de Sainte-Croix, de 1605 à 1640.
Ces tableaux, ou du moins la plus grande partie, ont été sauvés par des mains pieuses, et ils décorent aujourd’hui le monastère des Religieuses de Sainte-Croix, que nous avons visité déjà.
Dans l’ancienne chapelle de Sainte-Croix s’élevait le tombeau en marbre, rehaussé d’or, consacré à la mémoire d’une abbesse de l’antique famille de Montaut-Navaille. Il ne reste plus qu’un fragment de ce tombeau.
Si vous avez la curiosité de pénétrer plus tard dans les détails intimes de notre École de médecine, vous le verrez à l’amphithéâtre, où il sert de..... table de dissection ! Si du moins on pouvait dire : ex morte vita ? Mais non ; il n’y a qu’une profanation toute crue !