Page:Chergé - Guide du voyageur à Poitiers et aux environs, 1872.djvu/138

Cette page a été validée par deux contributeurs.
128
ÉGLISE CATHÉDRALE DE SAINT-PIERRE.

vaste composition, et notamment le groupe à gauche, sont remarquables.

Le vitrail du fond représente l’Histoire de Job et la touchante parabole de l’Enfant prodigue ; celui du côté représente des légendes très-difficiles à reconnaître, mais qui semblent avoir rapport à saint Pierre et à saint Paul.

Inutile d’examiner cette lourde chaire en pierre et carton placée en 1835, ces statues de vierges ou de saints venues on ne sait d’où, et qui devraient y retourner, au lieu de trôner sur ces disgracieuses et massives consoles ; ces chapelles absidales dédiées à sainte Madeleine et à saint Laurent, dont l’affreuse image s’enlumine des reflets de faux marbres.

Arrêtons-nous un instant.

Pour placer les autels de ces absidioles, ou a faire disparaître l’ornementation en arcature qui les décorait, comme le reste de l’église, et vous remarquerez sans doute que, par un artifice de construction fort ingénieux, l’architecte, tout en substituant aux absides arrondies le chevet que nous avons admiré extérieurement, avait su prendre dans l’énorme épaisseur de ce chevet la place suffisante pour y découper des absidioles intérieures ; mais il a perdu son temps et sa peine, car il avait compté sans ses successeurs MM. les architectes du XVIIIe et du XIXe siècle.

Ce tableau sur bois, aux dimensions colossales, et qui représente la résurrection du Sauveur au milieu d’une immense légion de saints, avec accompagnement de chœurs et de chants, serait pour vous une énigme, si vous ne saviez que son donateur s’appelait Toussaint Johannet, chanoine de Saint-Pierre et directeur des musiciens du chapitre. C’est un ex-voto.

Le vitrail qui illumine le chœur de ses verres historiés représente l’histoire de la sainte enfance de Jésus-Christ et les principaux traits de sa Passion.

L’inscription que vous lisez au point d’intersection des nervures de la voûte reproduit, selon l’opinion de l’historien de la cathédrale, le nom de l’architecte de l’église, ADAM. Quant à l’inscription gravée à la clef de