révolte des Hébreux sous l’impulsion de Coré et l’histoire fort incomplète de Balaam ; ce vitrail et ceux qui suivent doivent être une œuvre du XIIIe siècle.
Dans le transsept de droite se trouve la chapelle dite des Apôtres, aussi appelée la Chapelle de paroisse, parce que c’est là que se trouve, depuis 1804, l’autel paroissial. Dès 1361, cette chapelle était décorée des images en pied de ses patrons.
Votre regard, quelque peu attentif, découvrira les traces de ces images sous le badigeon qui les couvre.
Ne croyez-vous pas qu’à moins d’être bien maussades, ces pourtraictures du XIVe siècle devaient être et étaient préférables aux caricatures de pierre que Mgr de Saint-Belin, évêque de Poitiers, fit placer, dans les premières années du XVIIe siècle, sur les tristes consoles qui les supportent ? Et ne serait-ce pas faire acte de bon goût que de les reléguer où l’on relègue ordinairement les choses de cette sorte ?
L’autel provient du couvent des Jacobins, sur lequel il fut confisqué révolutionnairement ; et, en vérité, sous le rapport de la convenance artistique aussi bien que des principes sacrés d’un droit qui n’est si menacé aujourd’hui que parce que le mépris qu’on en fit naguère a été trop effrontément proclamé, trop facilement sanctionné, nous préférerions voir cet autel partout ailleurs que dans notre église cathédrale.
Cette œuvre, qui, dans son genre, n’est pas précisément sans mérite, accuse doublement l’époque à laquelle elle doit naissance (le XVIIe siècle), et, certes, elle n’est pas à sa place. Le devant de cet autel est dû au ciseau d’un Poitevin établi et mort à Nantes, M. Thomas Louis. Nous verrons plus loin une autre production de cet artiste intelligent et religieux.
Le tableau encadré dans le retable est assurément le tableau capital de l’église cathédrale, qui est fort pauvre sous ce rapport. Il représente un sujet traité par le fameux Dominiquin, l’Institution de la dévotion du rosaire par saint Dominique. Plusieurs parties de cette