à 1783, nous n’en dirons qu’un mot. Il serait à souhaiter que la restauration du XIXe siècle pût faire disparaître celle du XVIIIe.
Vous ferez avec nous le même souhait à ce petit temple grec en marbre et en plâtre (quel assemblage !) que vous voyez à droite. Ce sont, dit-on, des fonts baptismaux. Il faut bien le croire, puisqu’on le dit ; mais, si cela est, ne trouveriez-vous pas là une raison de plus pour que l’antique baptistère de Poitiers, le temple de Saint-Jean, dût redevenir le baptistère de l’église cathédrale d’aujourd’hui ?
Dans les bas-côtés, vous remarquerez le bon goût des sculptures variées qui décorent la corbeille des chapiteaux, et les mille formes singulières imposées aux modillons par le symbolisme religieux, et souvent aussi par le caprice de l’imagier.
Il faut bien se garder, en effet, cher lecteur, de voir avec les yeux de ces ultras qui se chargeraient de trouver des intentions symboliques jusque dans une toile d’araignée, et qui seraient de force à écrire des volumes pour le prouver.
Au milieu de cette arcature en plein cintre qui cache d’une façon si heureuse le nu des murailles, vous découvrirez deux arcs en ogive : deux seulement, c’est bien peu, et encore ne sont-ils là que par nécessité. L’architecte, voulant que le sommet des arcs de son arcature se trouvât sur toute la ligne à une hauteur égale, a dû nécessairement, là où l’espace qui lui était donné pour développer sa courbe s’est trouvé plus restreint, substituer l’ogive au plein cintre.
Ne serait-ce pas une nécessité semblable qui aurait donné la première idée de l’ogive et enfanté les admirables résultats qu’elle sut produire. lorsque, d’accidentelle qu’elle était, elle devint un système ?
Nous voudrions vous donner une idée de l’ensemble de nos remarquables vitraux et des rapports qui les lient entre eux ; mais peut-être préférerez-vous connaître en même temps tout ce qui passera sous vos yeux.
Le premier vitrail représente l’histoire de Moïse, la