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LE JARDIN PARFUMÉ

Le zouque ressemble à l’empreinte que laisse le pied d’une gazelle sur le sable du désert. La sagesse de dieu l’a placé entre deux colonnes aux proportions ravissantes : elles ne sont ni trop longues ni trop courtes, et les formes gracieuses du genou, du mollet, de la cheville et du talon entouré de muscles qui rendent les contours moelleux, donnent un charme infini à cet ensemble que supportent de jolis petits pieds surmontés de krals merveilleux.

Les perfections de la femme sont immenses comme la grande mer. Il lui faut des vêtements parfumés, de brillantes ceintures et un sourire blanc.

Remercions Dieu qui les a créées si parfaites de formes. Il en a fait naître qui sont grasses et roses ; tout en elles est douceur ; il faut qu’elles aient dans leur démarche un léger balancement, que leurs yeux soient noirs et qu’elles entourent leurs paupières de kheul.

Une femme complète doit rendre fou. Les hommes sont sur la terre pour subir ses lois ; vers elles tendent leurs efforts, elle est le point de départ et le but convoité : elle fait vivre ou elle tue.