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LE JARDIN PARFUMÉ

tion, d’ailleurs, suffit à expliquer d’une façon complète la rareté de l’ouvrage : son étendue lui donne une grande valeur, et le manuscrit, en raison du prix qu’il atteint, ne peut être à la portée de toutes les bourses.

Quoi qu’il en soit de l’origine de ce texte et étant donnés les trois documents que nous avions entre les mains, y compris celui-là, nous avons retouché dans une large mesure la traduction de M***. Chaque point douteux a été l’objet de recherches minutieuses dans les trois textes et a pu être, en général, éclairci au moyen de l’un ou de l’autre. Entre plusieurs versions acceptables, nous avons choisi celle qui se reliait le mieux à l’ensemble de l’ouvrage, et un grand nombre de passages tronqués ont été ainsi rétablis. Nous n’avons pas craint non plus de faire des additions, en empruntant au texte étendu ce qui nous a paru digne d’être reproduit, et que le lecteur lui-même ne nous aurait pas pardonné d’avoir laissé de côté. Nous avons eu soin, toutefois, de ne pas trop surcharger l’ouvrage et de n’y introduire que ce qui ne portait pas atteinte au caractère particulier de la traduction primitive. C’est en partie pour ce dernier motif, mais surtout parce que le travail que cette entreprise nous eût imposé dépassait nos forces à tous les points de vue que nous avons dû renoncer, à notre grand regret, à mettre au jour les richesses que recèle le vingt et unième chapitre, ainsi qu’un certain nombre de contes nouveaux non moins séduisants que ceux que nous donnons et dont ce texte a été grossi.

Nous ne devons pas dissimuler qu’en dehors de ces