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LE PARFUM DES PRAIRIES

demain au serviteur de Bou-el-haïa, sorti vainqueur de l’épreuve.

— Mimoun, répondit l’esclave.

— Eh bien, Mimoun, tu niqueras cette femme cinquante nuits de suite sans faiblesse, et il faut que le bonheur te vienne constamment, sans cela tu compromettras la cause de ton maître.

— Je ferai suivant ton désir, dit Mimoun ravi, qui fut enfermé avec Mina dans une pièce voisine de celle où son maître avait eu un si joli succès. Mina devait prévenir Zora à la moindre hésitation de son amant.

— Er comment t’appelles-tu ? dit encore la maîtresse du bordj au troisième compagnon.

— Bou-el-haïlour.

— Je te commande de rester en face de mes femmes et de mes filles pendant trente-trois jours, le zeb en l’air. Si ton tota manque de raideur un seul moment, c’en est fait de toi et des tiens ; vous êtes tous perdus.

Et se tournant ensuite du côté du quatrième et dernier, dont le nom était Fellah, elle l’avertit qu’il aurait à servir instantanément au premier signe.

Avant le commencement des épreuves, Zora