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LE JARDIN PARFUMÉ

s’approcha du lit, sentit bien doucement la position des deux corps et franchit le premier pour se placer entre eux. Ceux-ci, dans ce moment trop serrés, crurent que l’un tombait sur l’autre ; pour être plus à l’aise, ils se retirèrent chacun de son côté vers le bord du lit.

Bientôt après la voisine entendit la respiration égale et tranquille de son amie qui s’était rendormie ; alors, se rapprochant plus près de celui dont elle convoitait les faveurs, elle laissa une place vide entre elle et la dormeuse. De son côté, l’époux, excité par l’odeur des parfums qui lui montaient au cerveau, ne tarda pas à éprouver l’aiguillon des désirs ardents, et passant ses bras autour du corps de la femme qui était auprès de lui, se rapprocha tout près d’elle, qui disait :

— Mon bien aimé, laisse-moi,

— Tais-toi, répondait le mari, tu vas réveiller les enfants ; tu sais qu’ils ont le sommeil léger ; viens donc contre moi et prends mon tota comme d’habitude.

Elle resta émerveillée des proportions gigantesques de ce membre à nul autre pareil ; et son zouque s’étant grand ouvert, elle l’introduisit avec volupté à l’intérieur.