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LE JARDIN PARFUMÉ

Si tu parviens à satisfaire tous les désirs d’une femme,
Je consens à te suivre en esclave.
La femme dit toujours : Vois mon cœur, il est pur,
Mon œil est innocent, ma parole est loyale ;

Et puis, en même temps : Donne-moi cela,
Achète-moi ceci ; cède à mes désirs.
Si tu refuses, elle te trompe,
Rit de toi et promène partout ta honte ;
Si la rage d’amour la prend, les chaînes de fer sont comme le fil ;
Elle ne vit plus par le cœur, mais pour son zouque,
Elle prendra un nègre, enfin le premier venu.
Crains les femmes, elles ont toujours le fordj ouvert,
Alors il leur faut un zeb pour le boucher.

Que Dieu nous garde de la malice des femmes !