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LE PARFUM DES PRAIRIES

transports en furent les suites. Ils s’embrassaient amoureusement et retardaient, autant qu’ils le pouvaient, le bonheur suprême. Une heure se passa ainsi, puis une douce ivresse les renversa de nouveau sur le sol. Cependant, le comédien revint à lui le premier ; il enveloppa sa maîtresse de ses bras, la pressant sur son sein, et vint la déposer sur un moelleux divan.

La belle des belles lui mit alors dans la bouche un morceau de bois de quebebas, pour empêcher son membre de faiblir.

— Couche-toi, lui dit-elle, je veux à mon tour me placer sur toi.

Alors elle mit elle-même le zeb de Djady dans son zouque ; elle en tenait la base avec sa main pour le diriger plus facilement contre les parois les plus sensibles à la jouissance. Une douce extase la transporta de nouveau ; elle poussa des cris saccadés, d’abondantes larmes coulèrent de ses yeux noyés de langueur, et, de temps en temps, s’appuyant fortement sur son amant, elle faisait entrer dans son corps tout ce qu’il possédait. Puis se soulevant, elle considérait avec attendrissement ce qui la rendait si heureuse, et ensuite remuait comme avant. Elle continua ainsi