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LE PARFUM DES PRAIRIES

lorsqu’il voit une jolie figure, il pleure toujours. Quand il touche une peau blanche, il gémit ; et quand il se souvient, il meurt.

Bou Requehab, le col. Rien n’est plus énorme que ce membre, large de gosier, épais de dos, la tête toujours tendue ; son corps est traversé en tous sens par des veines grosses et apparentes.

Fortass, sans poils. Ainsi nommé parce qu’il n’a pas de cheveux sur la tête.

Ouad el Ayn, le cyclope ; comme Aouham, le borgne.

Heutgéry, l’énorme ; comme Bou Requehab, le col.

Bou Quetaya, le poilu. Il est couvert de poils.

Oul Bass, l’effronté. Celui-là n’a honte de rien ; il fait lever sa chemise avec sa tête et se balance comme les Aïssaouas. Le zouque est heureux de lui accorder ses entrées, car il fait fi des modestes.

Oul Becay, le chagrin ; comme Oul Dema, qui pleure.

Oul Ezez, la balançoire. Celui-là commence par se balancer, puis il s’enfonce tout entier avec ses claouës.

Bou Labah, qui frétille. Celui-ci est fort goûté