Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/74

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 42 —

se trouvait et descendit dans la cour qu’il se mit à explorer jusqu’à ce qu’il eut trouvé la porte du milieu de la maison fermée par une énorme serrure. La solidité de cette serrure et la difficulté de l’obstacle qu’elle créait le surprirent désagréablement. Il se dit : « Je suis maintenant dans l’embarras, mais tout cela vient de Dieu ; c’est lui qui m’a donné la force et l’idée de venir ici, il me donnera aussi le moyen de retourner vers mes compagnons. »

Il se mit alors à examiner l’endroit où il était et compta les chambres, chambre par chambre : il trouva dix-sept chambres ou locaux meublés de diverses manières, avec des tapis et des zerbia (tapis veloutés à haute laine) de couleurs variées, depuis la première jusqu’à la dernière.

En examinant de tous côtés, il vit un endroit élevé de sept marches dans lequel se faisait entendre un grand bruit de voix. Il y alla en disant : « Ô Dieu ! donne la réussite à mon projet et fais-moi sortir d’ici sain et sauf ! »

Il monta la première marche en disant : « Au nom de Dieu le clément, le miséricordieux ! » Puis il se mit à considérer ces marches, qui étaient d’un marbre de diverses couleurs, noir, rouge, blanc, jaune, vert et autres nuances.

Il monta ensuite la deuxième marche en disant : « Celui que Dieu aide est invincible ! »

Puis il monta la troisième marche en disant : « Avec l’aide de Dieu, la victoire est proche ! »

Il monta la quatrième marche en disant : « J’ai demandé la victoire à Dieu, c’est l’auxiliaire le plus puissant ! »

Enfin il monta les cinquième, sixième et septième en invoquant le Prophète, que la