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maison.

« Si je te la montre, que feras-tu ? » dit l’homme. « Ce que je ferai, tu le verras, » dit le roi. « Tu ne pourras rien faire, répliqua l’homme, car cet endroit est un endroit qu’il faut respecter et craindre. Si tu veux y pénétrer de force, tu risqueras la mort, car le maître de cette maison est redoutable par sa force et son courage. »

« Montre-moi l’endroit, dit le roi, et tu n’auras rien à craindre pour toi. »

L’homme lui dit : « Soit ! à la volonté de Dieu ! » Puis il se leva et il marcha devant eux. Ils le suivirent jusqu’à une grande rue. L’homme continua sa marche et s’arrêta devant une maison dont les portes étaient élevées, et les murs hauts et infranchissables de tous côtés.

Ils examinèrent, mais sans trouver d’endroit, dans ces murs, qui permit de les escalader. Ils étaient surpris de trouver cette maison fermée comme une cuirasse.

Le roi se tourna vers cet homme et lui dit : « Quel est ton nom ? »

Il répondit : « Omar ben Isad. »

Le roi lui dit : « Omar, es-tu fort ? »

« Oui, mon frère, dit-il, s’il plaît à Dieu très élevé ! » Puis, se tournant vers le roi, il ajouta : « Que Dieu t’aide dans cette nuit ! »

Le roi, s’adressant ensuite à ceux qui l’accompagnaient, leur dit : « Êtes-vous forts ? En est-il un parmi vous qui puisse escalader ces murs ? »

Ils répondirent tous : « Cela nous est impossible. »

Le roi leur dit alors : « Moi, j’escaladerai