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deux dispositions se sont rencontrées chez moi et, puisque mon mari est absent, hâte-toi, car voici l’heure de sa rentrée. »

Bahloul lui répondit : « Ô ma maîtresse, mes reins me font souffrir et ne me permettent pas de monter sur ta poitrine : mais toi, place-toi sur moi, agis comme l’homme ; prends la robe et laisse-moi partir ensuite. »

Puis il se coucha avec elle dans la position que la femme prend d’habitude avec l’homme, et sa verge se dressait entre ses cuisses comme une colonne.

Hamdouna se précipita alors sur Bahloul, elle saisit son membre entre ses mains et se mit à l’examiner. Elle s’étonnait de sa grandeur et de la magnificence de sa création, de sa force et de sa dureté. Elle s’écria : « Ceci est la perdition de toutes les femmes et la cause de bien des malheurs ! Ô Bahloul, je n’ai jamais vu plus beau membre que le tien ! » Cependant elle continuait à le tenir, elle en frottait la tête contre les lèvres de ses parties naturelles, et elle fit tant qu’il lâcha des gouttes gommeuses et devint tout larmoyant[1]. Dans ce moment la vulve semblait dire : « Ô membre, entre dans moi ! »

Alors Bahloul introduisit sa verge dans le vagin de la fille du Sultan, et celle-ci, abaissant en même temps son derrière sur cet engin, le fit pénétrer tout entier dans sa fournaise. Rien ne restait dehors, à ce point qu’elle n’en voyait, ni n’en apercevait la plus

    respondront que ce sont bestes, mais elles sont femmes, bien entendentes leurs beaulx et joyeux menuz droictz de superfetation. »

  1. (35) L’auteur joue sur le mot Demâa, qui signifie à la fois larme et goutte de suc ou de baume qui sort d’une plante. Il s’agit ici du liquide que sécrète la glande prostate, et dont l’émission précède l’éjaculation du sperme.