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« Ceux-ci sont dans les agitations de la vie et souffrent de la pauvreté ;
« Ceux-là, au contraire, sont comblés des faveurs de la fortune,
« De félicités sans nombre et de tous les bonheurs d’ici-bas.
« Moi seul, je n’attache aucun intérêt à tout cela.
« Que m’importent les Turcomans, les Arabes ou les Perses ?
« Ma seule ambition est dans le coït et dans l’amour des femmes, cela n’est susceptible ni de doute, ni d’erreur.
« Si la vulve tarde à mon membre, mon état devient intolérable,
« mon cœur s’enflamme d’un feu sans pareil, d’un feu inextinguible,
« Mon membre se redresse. Tiens, le voilà ! admire la beauté de sa création !
« Il calme les ardeurs d’amour et éteint les feux les plus ardents.
« Par son mouvement de va et vient entre les cuisses. Ô mon espérance !
« Ô prunelle de mes yeux ! fille de la noblesse et de la générosité !
« Si une fois ne suffit pas pour apaiser tes feux,
« Je continuerai, afin de te satisfaire ;
« On ne saurait te le reprocher, car cela arrive à tout le monde.
« Mais, si tu repousses ma flamme, éloigne-moi de toi
« Chasse-moi de ta présence sans