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dans la poussière et le derrière en l’air, formant ainsi le trépied[1]. Quelle que soit la position qui te convienne, parle, tu seras satisfaite. »

La prophétesse répondit : « Je veux de toutes les manières. Fais descendre sur moi la révélation de Dieu, ô prophète du Tout-Puissant ! »

Dans ce moment il se jeta sur elle et il en jouit à son gré : puis elle lui dit : « Dès que je sortirai d’ici, Demande-moi en mariage à mon goum. »

Lorsqu’elle quitta la tente et qu’elle se rencontra avec ses disciples, ceux-ci lui dirent : « Quel est le résultat de la conférence, ô prophétesse de Dieu ? » Elle répondit : « Moçaïlama m’a montré ce qui lui avait été révélé et j’ai trouvé que c’était la vérité, ainsi obéissez-lui. »

Moçaïlama la demanda alors en mariage à son goum qui la lui accorda. Lorsque le goum l’interrogea sur la dot de la future épouse, il lui répondit : « Je vous dispense de la prière de l’aceur (qui a lieu à 3 ou 4 heures) » C’est depuis cette époque que les Beni Temim ne prient plus à ce moment de la journée, et lorsqu’ils sont interrogés à cet égard ils répondent : « C’est à cause de notre prophétesse : elle seule connaît le chemin de la vérité, » et, en effet, ils ne reconnaissent d’autre prophète qu’elle.

C’est à ce sujet qu’un poète a dit :

  1. (25) Pour bien se rendre compte de ce passage, il est nécessaire de savoir que les Arabes, pour prier, se placent à deux genoux, la face contre terre, les paumes de la main touchant les genoux.

    Le trépied dont il s’agit est donc formé par les deux genoux et le front qui reposent à terre. Il est facile de voir que cette posture fait ressortir la partie postérieure du corps excessivement en arrière, la manière de pratiquer le coït dans cette position est détaillée à la 6e manière Chapitre VI. « hoc mihi tradidit Deus : feminas Deus condidit rimosas viros que iis dedit maritos, qui mentulas in ipsas instans, cas que deinde simul ac volvunt retrahunt : quo facto illæ catulos nobis parium. »