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fils de Kaïss, que Dieu le maudisse ! prétendait avoir le don de prophétie, et il imitait le Prophète de Dieu, que la bénédiction et le salut soient sur lui ! À cause de cela lui et un grand nombre d’Arabes ont encouru la colère du Tout-Puissant.

Moçaïlama, fils de Kaïss, l’imposteur, dénatura en outre le Coran par ses mensonges et par ses impostures et, au sujet d’un Chapitre du Coran que l’ange Gabriel, que le salut soit sur lui ! avait apporté au Prophète, que la miséricorde de Dieu et le salut soient sur lui ! des gens de mauvaise foi étaient venus trouver Moçaïlama, qui leur avait dit : « À moi aussi, l’Ange Gabriel[1] m’a apporté un chapitre pareil. »

Il tournait en dérision le chapitre intitulé l’Éléphant[2]. Il disait : « Dans ce chapitre l’Éléphant, je vois l’éléphant. Qu’est-ce que l’éléphant ? Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce que ce quadrupède ? Il a une queue, et un bout de queue et une longue trompe. Certes ! c’est une des créations de notre Dieu le magnifique. »

Le chapitre du Coran nommé le Kouter[3] était également l’objet de ses controverses. Il disait : «

    province de Yamama. Une députation ayant été envoyé par sa tribu au prophète Mohammed, il en fut le chef et embrassa l’Islamisme l’an 9 de l’hégire.

  1. (17) Cet ange joue un très grand rôle dans le Coran et, par suite dans les livres orientaux. C’est lui qui apportait à Mohammed les révélations célestes. Il fait partie de cet ordre d’esprits que les musulmans appellent Mokarrabine, c’est-à-dire approchant le plus près de Dieu.
  2. (18) Il y a, en effet, un chapitre du Coran intitulé l’Éléphant. Ce chapitre qui est le 105e, a été motivé par une victoire que le Prophète a remporté sur un prince Éthiopien ; l’éléphant blanc, que montait ce prince se serait agenouillé, en signe d’adoration à la vue de la Mecque. De là le nom du chapitre qui perpétue le nom de cette victoire. C’est précisément ce nom que Moçaïlama cherche à tourner en ridicule, en affectant de n’y voir que le nom d’un animal et de ne pas en comprendre le véritable sens.
  3. (19) Le titre du chapitre 108 du Coran, intitulé el Kouter, signifie générosité, libéralité. Moçaïlama prétendait, dans sa controverse, que tous les biens que le premier verset de ce chapitre annonce avoir été donnés à Mohammed, avaient été préalablement mis à sa disposition, afin qu’il pût s’en réserver la meilleure part.