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passages, qu’il n’avait fait, principalement à la fin, qu’ébaucher, et, n’avait pu, pour une raison ou pour une autre, donner une dernière façon qu’il réservait sans doute pour plus tard. Il y avait, à coup sûr, grand avantage à laisser à cette littérature toute sa saveur originelle, mais il était non moins important de donner à la traduction une allure française, tout en ne dénaturant pas l’original. C’est là le but que nous avons cherché à atteindre, sans pouvoir nous flatter toutefois d’y avoir réussi.

Les éléments nouveaux que nous avons introduits ainsi nous ont entraîné à des modifications dans les notes du traducteur et à l’addition de nouvelles notes indispensables pour l’intelligence des sujets non encore traités. Nous avons observé, à cet égard, la même circonspection que pour le texte, nous efforçant en toutes circonstances de respecter dans la limite du possible, le travail personnel du traducteur.

Maintenant que le lecteur est renseigné sur l’édition française du Cheikh Nefzaoui que nous lui offrons, qu’il nous permette de terminer par des considérations rapides sur l’ensemble de l’ouvrage.

On y rencontre beaucoup de passages qui ne sont pas d’une lecture bien attrayante. Les idées extraordinaires qui y sont développées, celles par exemple qui touchent à la médecine et à l’explication des songes, choquent trop directement les idées modernes pour ne pas provoquer à un moment donné, chez le lecteur, un sentiment plutôt d’ennui que de plaisir.

L’ouvrage est assurément embarrassé de ces choses qui ne peuvent que paraître ridicules à des gens civilisés, mais il ne nous appartenait pas de l’en dégager. Nous étions tenu de le livrer intact, tel que