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sujet :

« Le membre d’Abou el Heïloukh est resté en érection
« pendant trente jours de suite, par la vertu des oignons.
« Abou el Heidja, de son côté, a défloré[1] en une nuit
« quatre-vingts vierges sans prendre de nourriture pendant l’opération,
« mais après avoir préalablement mangé à satiété des pois-chiches et bu
« du lait de chamelle mélangé à du miel.
« Je n’oublierai pas le nègre Mimoun, qui est arrivé, sans cesser d’éjaculer,
« à coïter sans trève pendant cinquante jours consécutifs.
« Combien il se félicitait d’avoir une pareille tâche à remplir !
« Au point qu’ayant dû fournir dix jours de plus, ce qui lui faisait soixante jours de coït[2], il ne se trouvait pas encore rassasié.
« Mais pendant cette épreuve, il ne se nourrissait que de jaunes d’œufs et de pain, ce qui entretenait ses forces[3]. »

  1. (161) Le texte porte que Abou el Heidja avait défloré quatre-vingts vierges droitement, c’est-à-dire par devant, par l’orifice naturel.
    Observation de l’éditeur. Les textes consultés portent entièrement عــن تمام.
  2. (162) « Depuys luy, Aristoteles, » etc… (Rabelais, livre 3, chapitre XXVII.)
  3. (g’’) Note de l’éditeur. Il y a lieu d’observer que, dans cette pièce de vers, comme dans toutes celle qui figurent dans le corps de l’ouvrage, il a été mis à la ligne à chaque hémistiche et non à chaque vers, la poésie arabe comportant, dans le vers, deux parties parfaitement distinctes, qui sont égales au moins théoriquement, comme mesure.