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son cou par un double menton[1] et des joues par des joyaux et des brillants.

Il lui a donné ainsi des yeux inspirant l’amour avec des cils tranchants comme des glaives étincelants.

Il l’a douée d’un ventre rebondi, d’un nombril admirable, les plis et les flancs en font ressortir la beauté ; il l’a dotée aussi d’une croupe majestueuse, et toutes ces merveilles sont supportées par les cuisses. C’est entre celles-ci que Dieu a placé l’arène du combat : lorsqu’elle est abondante en chair, elle ressemble dans son amplitude à la tête du lion : on la nomme vulve. Oh ! quelle quantité innombrable d’hommes sont morts à cause d’elle ! et ô douleur ! combien de héros parmi eux !

Dieu a fait à cet objet une bouche, une langue[2], deux lèvres ; il ressemble à l’empreinte du pied de la gazelle sur le sable du désert.

Tout cela est supporté par deux colonnes merveilleuses par la puissance et par la sagesse de Dieu ; elles ne sont ni trop longues, ni trop courtes, et il les a armées de genoux, de mollets, de jarrets et de talons sur lesquels reposent des anneaux précieux.

Le tout-Puissant a ensuite plongé les femmes dans une mer de splendeur, de volupté et de bonheur, il les a couvertes de vêtements précieux, avec des ceintures éclatantes et avec des sourires excitants.

Qu’il soit donc exalté et élevé celui qui a créé les femmes et leurs beautés avec des chairs appétissantes ; qui les

  1. (8) Le mot arabe Pheba signifie bavolet ou partie de chair pendante sous le menton. Les Arabes ayant une prédilection marquée pour les femmes grosses, il en résulte que tout ce qui est une conséquence de cette complexion est considéré par eux comme une beauté.

    C’est par suite de ce goût que les plis formés sur le ventre d’une femme, par suite du développement de son système graisseux, sont d’une grande séduction pour les Arabes.

  2. (9) C’est-à-dire le Clitoris (Voyez note 121)