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Chapitre XIVe

Description de l’utérus des femmes stériles,
et de leur traitement.

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Sache, ô Vizir, que Dieu te fasse miséricorde ! que les savants en médecine se sont engagés dans cette mer de difficultés et s’y sont embarrassés. Chacun a vu la chose à sa manière : les avis sont donc multiples et il n’en est résulté que du doute sur cette question.

Parmi les causes qui déterminent la stérilité de la femme on doit comprendre l’obstruction de l’utérus par des caillots de sang, l’accumulation des eaux de la femme[1], le défaut du sperme chez l’homme, les vices de conformation des organes de celui-ci, les affections internes de l’utérus chez la femme, la stagnation de ses menstrues et de ses eaux, l’infection malsaine de son utérus, la présence habituelle de gaz dans cet organe, la corruption de ses écoulements menstruels. D’autres, enfin, attribuent la stérilité des femmes aux génies et à l’action du mauvais sort. La stérilité se manifeste aussi chez les femmes dont le ventre est chargé d’embonpoint et dont l’utérus, se trouvant ainsi comprimé, ne peut recevoir la semence, particulièrement lorsque le membre de leur mari est court et que ses deux testicules sont très gras ; l’acte de la copulation ne s’accomplit alors qu’imparfaitement.

  1. (141) Il y a lieu de penser que l’auteur veut parler des flueurs blanches, qui apportent des perturbations dans les organes génitaux de la femme.