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préoccupations de l’esprit chassent le goût du plaisir, aussi bien du cœur des hommes que de celui des femmes. Aussi, la jouissance qu’elles trouvent dans le coït dépend-elle non-seulement de la taille du membre, mais encore de la forme particulière que ces parties affectent. Parmi celles-ci on remarque celle appelée, par sa forme, el Mortebâ, المرتـبع la carrée, ou el Mortafâ, المرتـفع la saillante. Cette vulve présente cette particularité que, lorsque la femme étant debout serre les cuisses, elle les déborde de tous côtés. Elle est brûlante pour l’amour, sa fente est étroite, et on la nomme aussi el Keulihimi, القـليهمي la pressée. En effet, la femme qui la possède n’aime que les gros membres, et encore faut-il qu’ils ne se fassent pas attendre ! Ainsi, d’ailleurs, est le caractère général des femmes.

« Pour ce qui est du goût des hommes pour le coït, je puis dire qu’ils y sont plus ou moins portés en raison de leurs divers tempéraments, que l’on distingue en cinq[nde 1] espèces, comme ceux des femmes, à cette différence près, que le penchant de celles-ci pour le membre viril est plus grand que celui des hommes pour la vulve.

« Quels sont les défauts des femmes ? » La philosophe Moârbeda répondit à cette question : « La plus mauvaise des femmes est celle qui jette aussitôt les hauts cris, si son mari veut toucher le moindrement à sa fortune pour les besoins de son existence. Peut être mise sur la même ligne celle qui s’empresse de divulguer les choses que son mari

  1. (y’) Note de l’éditeur. Le texte dit quatre, l’auteur ne faisant pas sans doute entrer en ligne de compte le tempérament mixte. Il a paru utile, dans la traduction, d’apporter au texte cette légère modification.