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« Il y a aussi des femmes qui n’aiment le coït que sur le bord de leur vulve. Aussi, lorsque l’homme, s’étendant sur elles afin de les coïter, veut introduire son membre dans le vagin, elles le retirent aussitôt avec la main et le placent entre leurs cuisses. »

J’ai tout lieu de présumer que ce fait ne se présente que chez les jeunes filles ou chez les femmes non habituées à l’homme. Je demande à Dieu qu’il nous préserve de celles qui ont ce défaut et de celles aussi auxquelles l’approche de l’homme est interdite, ou qui sont dans l’impossibilité de se donner à lui ![nde 1]

« Parmi les femmes il en est qui n’obéissent à leurs maris et qui ne consentent à les satisfaire dans le coït et à leur procurer de la volupté, qu’à force de coups et de mauvais traitements. Certaines personnes attribuent cette manière d’être à l’aversion qu’elles éprouvent soit pour le coït, soit pour leur mari, mais c’est à tort, car il y a là, en réalité, une question de tempérament et de caractère. »

« Parmi les femmes, il en est encore qui sont indifférentes pour le coït, parce que toutes leurs pensées sont tournées vers les grandeurs, vers les honneurs personnels, les visées ambitieuses ou les soucis des affaires de ce monde. Chez d’autres l’indifférence vient soit de la pureté de leur cœur, soit de la jalousie, soit d’une tendance prononcée de leur esprit vers les choses de l’autre monde, soit enfin de violents chagrins éprouvés. Toutes ces

  1. (x’) Note de l’éditeur. L’auteur ouvre là une parenthèse au discours de Moârbeda, pour donner cours à son indignation. Du reste, ce paragraphe, le précédent et les deux suivants ne se retrouvent pas dans certains textes arabes et en les examinant d’un peu près, on acquiert la conviction qu’ils ont été interpolés.