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du peu qu’il est à même de nous donner ; s’il n’a pas de fortune nous l’agréons tel qu’il est. Celui, au contraire, que nous haïssons, nous l’éloignons de nous, nous offrirait-il de nous combler de biens et de richesses.

«  Où se trouvent placés, chez la femme, la connaissance, l’amour et le goût ? » « Dans l’œil, dans le cœur et dans la vulve. » Comme on lui demandait des explications à ce sujet, elle répondit : « La Connaissance a son siège dans l’œil, parce que c’est l’œil de la femme qui apprécie la beauté des formes et les avantages extérieurs. Par l’intermédiaire de cet organe, l’Amour pénètre jusqu’au cœur et, lorsqu’il s’en est emparé, il y demeure et l’asservit. La femme devenue ainsi amoureuse poursuit l’objet de son amour et lui tend des pièges. Lorsqu’elle a réussi, il se produit une rencontre de l’objet aimé avec sa vulve. Celle-ci le goûte et reconnaît alors sa douceur ou son amertume. C’est, en effet, la vulve qui sait distinguer, par le goût, le mauvais du bon.

« Quels sont les membres virils que préfèrent les femmes ? Quelles sont les femmes qui aiment le plus le coït et quelles sont celles qui le détestent ? Quels sont les hommes que préfèrent les femmes et ceux qu’elles détestent ? » « Les femmes, répondit-elle, n’ont pas toutes la vulve faite de la même façon et elles diffèrent également quant à la manière de coïter, et aussi en ce qui regarde les choses qu’elles aiment et celles pour lesquelles elles ont de l’aversion. Les mêmes dissemblances existent chez les hommes, aussi bien dans la forme de leurs organes qu’en ce qui concerne leurs goûts. La femme d’une corpulence charnue et dont l’utérus est situé à une faible profondeur, recherche le membre qui est