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Chapitre XIIe

Relatif à diverses questions d’utilité pour
les hommes et pour les femmes.


Sache, ô Vizir, que Dieu te fasse miséricorde ! que les renseignements contenus dans ce chapitre sont de la plus grande utilité et que ce n’est que dans cet ouvrage qu’on peut les trouver. Et certes ! la connaissance des choses est préférable à leur ignorance. Toute science peut être mauvaise, mais l’ignorance l’est encore davantage.

La science dont il s’agit traite de connaissances qui te sont inconnues, et qui sont relatives aux femmes.

Il y avait autrefois une femme nommée Moârbeda, qui passait pour avoir le plus de science et le plus de sagesse des gens de son époque. C’était une philosophe. Un jour on lui posa diverses questions, parmi lesquelles les suivantes, auxquelles elle fit les réponses que je vais reproduire :

« Où se trouve, chez la femme, le siège de l’esprit ? » Elle répondit : « entre les cuisses. »

« Et celui de la jouissance ? » « Au même endroit. »

« Et celui de l’amour des hommes et de leur haine ? » « Dans la vulve, » dit-elle. Elle ajouta : « Celui que nous aimons, nous lui donnons notre vulve, et celui que nous détestons, nous l’éloignons d’elle. Celui que nous aimons, nous partageons notre bien avec lui, ou nous nous contentons