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la femme monta tout en haut de la maison et fit, dans le mur, une petite ouverture par laquelle elle se prit à regarder ce qui se produisait au dehors. À ce moment un jeune homme vint à passer dans la rue. Il leva les yeux, vit la femme et désira la posséder. Il lui dit : « Comment puis-je arriver à toi ? » Elle lui apprit qu’il n’y avait aucun moyen et que les portes étaient fermées. « Comment donc pourrions-nous nous réunir ? » reprit-il. Elle lui répondit : « Je ferai un trou dans la porte de la maison ; toi, guette mon mari, lorsqu’il reviendra de la prière du soir et quand, après avoir ouvert et refermé la porte, il aura pénétré dans l’intérieur, fais passer par ce trou ton membre, auquel je ferai rencontrer ma vulve. Tu me coïteras ainsi ; de toute autre manière, ce serait impossible. »

Le jeune homme guetta en effet le mari jusqu’à sa rentrée de la prière du soir et, dès qu’il l’eut vu pénétrer dans sa maison et refermer la porte sur lui, il alla au trou qui y avait été pratiqué afin d’y faire passer son membre. La femme était également sur ses gardes. Dès qu’elle vit son mari dans la maison, et même pendant qu’il était encore dans la cour, elle alla à la porte sous prétexte de s’assurer si elle était bien fermée ; puis, s’empressant de placer sa vulve en face du membre qui sortait du trou, elle l’introduisit tout entier dans son vagin.

Cela fait, elle éteignit la lampe et appela son mari, en le priant d’apporter la lumière. Il lui demanda : « Pourquoi ? » « Le bijou que je porte sur ma poitrine est tombé et je ne puis le retrouver, » répondit-elle. Il arriva alors avec une lampe. Le membre du jeune homme était encore dans la vulve à ce moment et venait d’éjaculer. « Où est donc tombé ton bijou ? » demanda le mari. « Le voilà ! » s’écria-t-elle, et, se retirant précipitam-