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maison. Qu’aurait-il fait, à plus forte raison, à celui qu’il aurait trouvé dans l’intérieur !

Pendant que la femme et celui qui se flattait de la posséder se divertissaient dans le medjelès, un coup fut frappé à la porte de la maison : le cœur de l’amant se remplit aussitôt de crainte et d’inquiétude, surtout quand la femme s’écria : « C’est mon mari qui rentre ! » Elle le fit cacher tout tremblant dans une armoire qui se trouvait dans la chambre, en ferma la porte sur lui et laissa la clef dans le medjelès ; puis elle alla ouvrir la porte.

Son mari, car c’était lui, vit, en entrant, le vin et tous les préparatifs qui avaient été faits. Surpris, il demanda ce que cela voulait dire. « C’est ce que tu vois, répondit-elle ! » « Mais pour qui est-ce ? » répliqua-t-il. « C’est pour mon amant, que j’ai ici ! » « Et où est-il donc ? » « Dans cette armoire, » dit-elle, en montrant du doigt celle où était enfermé le patient.

Le cœur du mari se serra à ces paroles. Il se leva et alla à l’armoire, mais il en trouva la porte fermée : « Où est la clef ? » dit-il. Elle répondit : « la voilà ! » et elle la lui jeta. Mais comme il l’introduisait dans la serrure, elle se mit à rire aux éclats. Il se tourna vers elle en lui disant : « De quoi ris-tu ? » « Je ris, répondit-elle, de la faiblesse de ton jugement et de ton peu de raison et de réflexion. Ô homme sans discernement, crois-tu donc que si j’avais eu réellement un amant et que je l’eusse fait entrer dans la chambre, je t’aurais dit qu’il s’y trouvait en t’indiquant l’endroit où il s’était réfugié ? Non, ce n’est pas admissible ! Je n’ai eu d’autre idée que de t’offrir une collation à ton retour et j’ai voulu simplement plaisanter avec toi en agissant ainsi. Si j’avais eu un amant, certes ! je ne te l’aurais pas confié ! »