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même : « Il faut que cela ait lieu, quand même ce ne serait qu’une seule fois ! » Puis elle se mit à surveiller son mari, jusqu’au moment où elle apprit qu’il devait passer la nuit hors de la maison.

Dans la soirée elle fit ses préparatifs pour mettre son projet à exécution, et se parfuma d’odeur suaves et d’essences. Vers le premier tiers de la nuit, elle s’introduisit sans bruit dans la chambre où couchaient l’autre femme et son mari, et se dirigea à tâtons vers l’endroit où ils reposaient. Elle étendit les mains sur le lit et, sentant un espace libre entre eux, elle s’y glissa. La place était étroite ; mais, chacun des époux croyant sentir la pression de l’autre, se recula de son côté, et elle parvint ainsi à s’insinuer entre eux. Elle attendit patiemment que l’autre femme fût endormie profondément et s’approcha alors de l’homme, de manière à mettre sa chair en contact avec la sienne. Le mari se réveilla et, sentant l’odeur de parfums qu’elle exhalait, entra immédiatement en érection. Il l’attira vers lui, mais elle lui dit à vois basse : « Laisse-moi dormir ! » « Laisse-moi faire et tais-toi ; les enfants n’entendront rien ! » répondit-il, croyant parler à sa femme. Elle, alors, se coula près de lui, de manière à l’éloigner de sa véritable femme, en lui disant : « Fais en sorte que les enfants qui sont près de nous n’entendent rien ! » Elle prenait ces précautions parce qu’elle craignait que l’autre femme ne vînt à se réveiller.

Cependant, l’homme, transporté par l’odeur des parfums, l’attirait vers elle avec ardeur. Or, elle avait un embonpoint qui rendait sa chair moelleuse et sa vulve rebondie. Il monta sur sa poitrine, en lui disant : « Prend-le (le membre) dans ta main, comme c’est ton habitude. » Elle le prit, resta émerveillée de sa