Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/267

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 217 —

jouissance.

Cette femme trouva ainsi pendant assez longtemps ses plaisirs avec le baudet. Mais, une certaine nuit que son mari était endormi, il se réveilla tout-à-coup avec le désir de caresser sa femme. Ne la trouvant pas près de lui, il se leva tout doucement et alla à l’écurie. Quel ne fut pas son étonnement quand il la vit sous l’âne, pendant que ce dernier faisait agir sur elle sa croupe qui se levait et s’abaissait ! Il s’écria : « Que signifie cela, ô une telle ? » Mais elle se dégagea avec rapidité de dessous l’âne et se prit à dire : « Que Dieu maudisse celui qui n’a pas pitié de son âne ! » « Mais, enfin ! qu’est-ce que tout cela veut dire ? » reprit le mari. « Voici ! » répliqua la femme. « Lorsque je suis venue apporter la nourriture à l’âne, il l’a refusée : j’ai reconnu par là qu’il était très fatigué. Je lui ai passé la main sur le dos pour voir ce qu’il avait : il a fléchi le rein. J’ai supposé alors que c’était son bât qui était trop lourd, ce dont j’ai voulu m’assurer en l’essayant. Je l’ai donc pris sur mon dos et il me paraît excessivement lourd. J’ai trouvé l’explication de sa grande fatigue. Crois-moi, si tu veux conserver ton âne, ne lui fais plus porter de si lourdes charges. »

Apprécie, d’après cela, les ruses des femmes et ce dont elles sont capables.

Histoire d’un larcin
d’amour.


On raconte que, de deux femmes habitant la même maison, il y en avait une dont le mari avait un membre grand, gros et dur, tandis que le mari de l’autre avait au contraire cet organe petit, mince et mou. La première se levait dans la joie et le bonheur, ne faisant