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À l’exception de Fadehat el Djemal aucune femme n’avait pu jusqu’alors recevoir et supporter mon membre entier. J’ai lieu de croire qu’il en était ainsi parce qu’elle était fort grosse et fort grasse et que sa vulve était large et profonde, ou pour d’autres motifs semblables.

Fadehat el Djemal, s’étant donc placée sur moi, se mit à monter et à descendre, à pousser des cris, à pleurer, à ralentir, puis à accélérer, à cesser tout mouvement ; elle regardait si une partie de mon membre était en dehors de sa vulve, puis elle le retirait pour le voir en entier, et le plongeait pour le faire disparaître complètement. Elle continua de cette façon jusqu’à l’arrivée de la jouissance. Enfin elle descendit de dessus moi et, s’étant couchée à son tour, elle me prescrivit de monter sur elle. Cela fait, elle introduisit mon membre tout entier dans sa vulve.

Nous continuâmes à nous caresser ainsi, en changeant alternativement de position, jusqu’à la tombée de la nuit. Je crus à propos de témoigner le désir de me retirer, mais elle s’y opposa et exigea de moi, par serment, que je restâsse. Je me dis en moi-même : « Cette femme ne veut me laisser partir à aucun prix ; mais, lorsque le jour se lèvera, Dieu me conseillera. »

Je restai donc, et pendant toute la nuit nous ne cessâmes de nous caresser, ne donnant que très peu d’instants au repos.

J’ai compté que, pendant le jour et pendant la nuit, j’avais accompli vingt-sept fois l’acte du coït, et chacun de ces actes était interminable. Aussi croyais-je ne plus pouvoir sortir de chez cette femme !