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plaisir arrivera, que ce soit dans ma matrice que tu éteignes mon ardeur et que tu apaises mes feux ! » Puis nous nous mîmes à remuer, elle et moi, en coïtant, d’un mouvement réciproque de va et vient dont la cadence était délicieuse. Nos jambes s’entrelaçaient, nos muscles se détendaient, et cela dura, au milieu des baisers et des étreintes, jusqu’au moment où la jouissance nous arriva simultanément. Nous interrompîmes alors notre mouvement et nous reprîmes haleine après ce mutuel assaut.

Je voulus retirer mon membre, mais elle s’y refusa et me pria de ne point l’ôter ; j’accédai à son désir, puis un instant après, le retirant elle-même, elle l’essuya et le replaça dans sa vulve. Nous reprîmes aussitôt le mouvement, nous embrassant, nous étreignant et faisant remuer nos fesses avec un accord mutuel. Nous agîmes ainsi pendant un moment, puis nous nous levâmes et entrâmes dans sa chambre, avant d’avoir ressenti, cette fois, la jouissance. Elle me donna alors un morceau de racine[1] en me recommandant de le tenir dans ma bouche, m’assurant que, tant que je l’y conserverais, mon membre ne dormirait point. Puis elle me prescrivit de me coucher, ce que je fis. Elle monta sur moi et, prenant mon membre dans sa main, elle le fit entrer complètement dans son vagin. Je m’émerveillais de sa vulve, de la vigueur dont elle était capable et de la chaleur brûlante qu’elle émettait. Son pompoir surtout excitait mon admiration. Je n’en ai jamais vu de pareil : Il aspirait mon membre avec une ardeur extrême et agissait sur sa tête avec la plus grande vigueur.

  1. (126) C’était probablement de la cannelle ou de la racine de cubèbe.