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intense
« qui a son siège dans un cœur (intérieur) solide et une poitrine (fond) resserrée qui étreint ;
« Son feu se communique à celui (au membre) qui y pénètre
« et il égale en intensité celui qui embrase le cœur d’un amoureux.
« Elle est plus étroite qu’une chaussure[nde 1],
« plus étroite encore que le cercle qui limite la prunelle de l’œil. »

El Ladid, le délicieux. Il est réputé pour procurer un bonheur sans égal, comparable seulement à celui que ressentent les animaux féroces et les oiseaux de proie et pour lequel ils se livrent des combats acharnés. Et si un pareil effet en résulte pour les animaux, que doit-il en être pour l’homme ! Aussi, tous les combats n’ont-ils pour cause que la recherche de la volupté que donne ce vagin et qui est le bonheur suprême en ce monde : c’est une parcelle des délices du paradis que Dieu en a tirée pour nous donner un avant-goût de celles qui nous y attendent, qui sont mille fois supérieures et au-dessus desquelles on ne peut mettre que la vue du Généreux (Dieu).

Il serait, certes ! possible de trouver d’autres noms applicables aux organes sexuels de la femme : mais le nombre de ceux déjà mentionnés me paraît suffisant. L’objet essentiel de cet ouvrage est de

  1. (j’) Note de l’éditeur. Cette comparaison est un peu triviale pour figurer dans des vers. Elle peut paraître même incompréhensible ; pourtant elle s’explique par ce fait que les chaussures dont se servent les Arabes sont retenues au pied par les bords supérieurs qui sont plus étroits que le pied lui-même, ce qui nécessite un effort pour y pénétrer.