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celui qui, ayant reçu le membre, supporte patiemment tous ses caprices en fait de mouvements de va et vient et de haut en bas. C’est encore, dit-on, celui qui est de force à souffrir avec résignation les coïts les plus violents et les plus prolongés. Le coïterait-on cent fois qu’il n’en ressentirait aucune colère, ni aucun ennui, et que loin d’y trouver à redire il en rendrait, au contraire, grâces à Dieu. Il fait preuve de la même patience quand il a affaire à plusieurs membres qui y pénètrent successivement.

Ce genre de vagin se rencontre chez quelques femmes d’un tempérament ardent qui, si elles en trouvaient le moyen, ne laisseraient pas l’homme descendre de dessus leur poitrine, ni le membre se retirer un instant d’elles.

El Maoui, le juteux. Celui qui porte ce nom a un des quatre vices les plus abominables dont soient affectés les vagins ; je dirai même que c’est le plus détestable de tous, car la trop grande abondance des sécrétions nuit à la jouissance. Ce défaut devient encore plus sensible lorsque l’homme a préalablement, par ses caresses, provoqué la production du suintement. Que Dieu nous en préserve ! Amen !

El Moseuffah, le barré. Ce genre de vagin se rencontre rarement. Le défaut qui le distingue est quelquefois naturel. D’autres fois il résulte de l’opération de la circoncision maladroitement exécutée sur la femme[nde 1]. Il arrive, en effet, que l’opérante touche à faux avec son instrument et atteint les deux

  1. (g’) Note de l’éditeur. On pratique sur les filles, dans certaines contrées de l’Afrique, une opération analogue à la circoncision, consistant à exciser une portion des petites lèvres de la vulve, qui prennent quelquefois, dans ces climats, un accroissement démesuré. Dictionnaire de médecine de E. Littré et Ch. Robin, page 306.