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tes deux frères. Hâte-toi de te montrer à eux, car ton absence les a plongés dans l’affliction ! » Une fois qu’il a éjaculé, le membre se montre à eux réduit à rien, semblable à un fantôme ; mais ils refusent de le reconnaître lui disant : « Qui es-tu, ô phénomène de maigreur ? » « Je suis votre frère et j’étais malade, leur dit-il ; n’avez-vous pas vu dans quel état j’étais avant d’entrer ? J’allais frapper à la porte de tous les médecins pour les consulter. Mais, quel bon médecin j’ai trouvé là ! Il a traité ma maladie et l’a guérie sans m’avoir ausculté, ni examiné. » Les deux testicules répondent : « Ô notre frère, nous éprouvons les mêmes souffrances que toi, car nous ne faisons qu’un avec toi. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas voulu que nous suivions un traitement ? » Aussitôt le sperme afflue en eux et leur volume augmente. Eux aussi veulent alors être traités pour leur maladie et ils lui disent : « Ô cher ami, hâte-toi de nous conduire au médecin pour qu’il voie notre maladie. Il saura sans nul doute nous guérir, car il a la connaissance de toute maladie ! » Ici se termine la conversation des deux testicules avec le membre, après la disparition de ce dernier, qui leur avait fait craindre qu’il ne fût tombé dans un silo ou dans un puits.

El Harrab, le fuyard. C’est le vagin qui, excessivement étroit et court, se trouve blessé par un membre très gros et très raide qui pénètre en lui : il cherche alors à lui échapper en fuyant par la droite et par la gauche. C’est aussi, prétend-on, le vagin de la plupart des vierges qui, ne connaissant pas encore le membre et en appréhendant l’approche, fait ses efforts pour le mettre à la porte lorsqu’il s’insinue entre les cuisses en vue de pénétrer chez lui.

Es Sabeur, le résigné. C’est