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la mort. »

El Mokabeul, celui qui est toujours prêt à faire face. Ce nom est donné au vagin des femmes passionnées pour le membre viril. C’est celui qui, non-seulement ne se laisse pas intimider par un membre raide et dur, mais même le dédaigne et en demande un plus raide encore.

C’est aussi celui qui ne s’effarouche, ni ne rougit de honte, comme les autres, lorsqu’on relève les vêtements qui le recouvrent et qui, loin de là, fait au membre le meilleur accueil, le fait asseoir sur son dôme et même, non content de lui accorder un siège sur son pubis, l’introduit et le fait pénétrer jusqu’au fond, à tel point qu’il est englouti en entier et que les testicules poussent ce cri : « Oh ! quel malheur pour nous ! Notre frère a disparu. Nous sommes dans la plus grande inquiétude sur son compte, car il a pénétré hardiment dans ce gouffre. Il faut certainement qu’il soit le courageux des courageux, pour aller ainsi, comme le dragon, s’introduire dans une caverne ! » Le vagin, entendant leurs plaintes et pour calmer le chagrin qu’ils éprouvent de la disparition de leur frère, leur crie : « N’ayez aucune appréhension à son sujet. Il est encore vivant et ses oreilles entendent vos discours. » Ils lui répliquent tous deux : « Si ce que tu dis est vrai, ô maître du beau visage, laisse-le sortir, que nous le voyions ! » Il leur répond : « Je ne le laisserai pas sortir vivant : il ne sortira que lorsque la mort l’aura frappé. » Les deux testicules l’implorent : « Quel péché a-t-il donc commis pour qu’il le paie de sa vie ? La prison et la bastonnade ne seraient-elles pas une punition suffisante ? » Le vagin répond : « Par l’existence de celui qui a créé les cieux ! il ne sortira pas, si ce n’est mort ! » Puis, s’adressant au membre, il lui dit : « Entends-tu les paroles de