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complet pour la femme qui possède un pareil vagin, si des flots de sperme ne se répandent pas dans l’intérieur de la matrice.

El Mouâïne, l’aidante. Cette vulve est ainsi nommée parce qu’elle aide le membre à entrer et à sortir, à monter et à descendre, en un mot dans tous ses mouvements ; de telle sorte que, lorsqu’il désire faire une chose, soit remuer, soit s’introduire, soit se retirer, elle s’empresse de lui en faciliter les moyens et de répondre à son appel. Par cette assistance l’éjaculation devient facile et la jouissance complète ; celui, même, qui est long à éjaculer, arrive ainsi rapidement à la pâmoison et son sperme ne tarde pas à couler.

El Mokeubbeub, le voûté. C’est un vagin d’une grande taille, surmonté d’une proéminence charnue, sèche, arrondie en forme de voûte et composée d’une masse compacte et dure de chair et de graisse. Que Dieu nous en préserve !

El Meusboul, l’étendue. Ce nom s’applique à quelques vulves seulement, car personne n’ignore que toutes les vulves sont loin d’avoir la même conformation et le même aspect. La vulve de cette espèce s’étend, entre les cuisses, depuis le pubis jusqu’à l’anus. Elle s’allonge lorsque la femme est couchée ou debout, et se raccourcit lorsqu’elle s’assied, différant en cela de la vulve de forme arrondie. Elle apparaît comme un magnifique concombre étendu entre les cuisses[nde 1]. Chez quelques femmes elle fait saillie, sous des vêtements légers et lorsqu’elles se renversent en arrière.

  1. (f’) Note de l’éditeur. Cette comparaison de la vulve avec un concombre ne saurait manquer de nous paraître ridicule et pourtant elle est très répandue chez les Arabes. Elle sert à désigner la vulve douée de qualités qui la font rechercher.