Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/220

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 174 —

hérisson. C’est la vulve de la vieille femme décrépite, lorsque par suite de son grand âge sa peau est devenue repoussante et ses poils rudes.

Es Sakouti, la taciturne. Ce nom a été donné à la vulve avare de paroles. Le membre entrerait-il en elle cent fois par jour, qu’elle ne lui dirait absolument rien, et qu’elle se contenterait de regarder en observant le silence le plus complet.

Ed Deukkak, le broyeur, vagin ainsi nommé à cause de son mouvement de broiement sur le membre. Il a l’habitude, aussitôt après son introduction, de se mettre à broyer sur lui à droite et à gauche, aspirant après la jouissance et cherchant à lui procurer la rencontre de sa matrice, de telle sorte que, si cela lui était possible, il absorberait aussi les deux testicules.

Et Tseguil, l’importune. C’est la vulve qui se montre insatiable pour le membre qui l’approche. Celui-ci passerait-il cent nuits entières avec elle et y pénétrerait-il cent fois par nuit, qu’elle ne s’en lasserait pas, ni ne s’en rassasierait, et qu’au contraire elle lui en demanderait encore. Si elle le pouvait, elle ne le laisserait pas sortir. Avec elle les rôles sont intervertis : le membre est le poursuivi et elle la poursuivante[nde 1]. Elle est rare, du reste, et on ne la rencontre que chez un petit nombre de femmes très-ardentes, qui sont tout feu, tout flamme.

El Fechefache, l’arrosoir. Vulve dont certaines femmes sont douées et qui, lorsqu’elles urinent, fait entendre à son orifice un bruissement

  1. (c’) Note de l’éditeur. L’auteur se sert des deux expressions consacrées dans la procédure, el meutloub (المطلوب et et taleb الطالب qui signifient le défendeur et le demandeur.