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El Keuss, la vulve[1]. Ce nom sert à désigner la vulve d’une femme jeune entre toutes. Cette vulve est très potelée et rebondie dans toute son étendue ; elle a les lèvres longues, la fente grande, les bords écartés et parfaitement symétriques, avec le milieu en saillie sur le reste ; elle est moelleuse, séduisante, parfaite dans tous ses détails. C’est sans contredit la plus agréable et la meilleure de toutes. Que Dieu nous accorde la possession d’une pareille vulve ! Amen ! Elle est chaude, étroite, sèche, à tel point qu’on dirait que le feu va en jaillir. Sa forme est gracieuse, son odeur suave ; sa blancheur fait ressortir son milieu carminé. Enfin elle ne comporte aucune imperfection.

El Relmoune, la libidineuse[nde 1]. C’est le nom donné à la vulve de la jeune fille vierge.

  1. (120) Le mot Keuss, signifiant parties naturelles de la femme, n’est pas un mot primitivement arabe ; il a été emprunté aux Grecs. Sa racine est κώλος qui signifie le derrière.

    Observation de l’éditeur. La responsabilité de cette étymologie est laissée entière au traducteur

  1. (b’) Note de l’éditeur.Tous les qualificatifs donnés dans le texte arabe aux parties sexuelles de la femme se rapportent au mot feurdj, qui est du masculin et qui est rendu dans la traduction par les expressions vulve et vagin. Pour la commodité de l’exposition et pour éviter la répétition fatigante du même mot, le traducteur s’est servi, dans les explications, tantôt de l’une, tantôt de l’autre de ces expressions, ce qui donne lieu parfois à l’anomalie suivante : le mot arabe transcrit en français est toujours au masculin, comme dans le texte arabe, parce qu’il se rapporte à feurdj, tandis que le mot français qui en est la traduction est, soit au masculin, soit au féminin, suivant que c’est le mot vagin ou vulve qui est employé dans les explications qui suivent. Cette irrégularité apparente, peut choquer les personnes qui ont quelques notions d’arabe, mais elle est pour ainsi dire imposée.

    Il est nécessaire d’ajouter que les mots vulve et vagin ne traduisent, ni l’un ni l’autre, exactement l’expression