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procure aucun plaisir aux femmes, car il enflamme leur passion, sans parvenir à l’assouvir, et les rend alors maussades et intraitables.

El Motelâ, le fouilleur. Il est ainsi nommé parce qu’il pénètre dans des endroits insolites, qu’il prend connaissance de l’état des vulves et qu’il sait distinguer leurs qualités et leurs défauts.

El Mokcheuf, le découvreur. Il a été ainsi dénommé parce qu’en se raidissant et en dressant la tête, il relève les vêtements qui le cachent et trahit ainsi son maître en mettant à découvert ses nudités, et parce qu’il ne craint pas non plus de mettre à nu les vulves qu’il ne connaît pas, en relevant sans pudeur les vêtements qui les recouvrent. Il n’est accessible à aucun sentiment de honte qui le fasse ramollir, il ne se trouble jamais et ne respecte rien. Aucune question relative au coït ne lui est étrangère : il a une connaissance approfondie de l’état d’humidité, de fraîcheur, de sécheresse, d’étroitesse ou de chaleur des vulves, dont il reconnaît avec soin l’intérieur. Il est, en effet, certaines vulves qui sont extérieurement parfaites, tout à la fois potelées et d’une belle apparence, alors que leur intérieur laisse grandement à désirer et qu’elles ne procurent aucun plaisir à cause de leur peu de chaleur, de leur trop grande humidité, et d’autres défauts analogues. C’est parce qu’il se met à la découverte de tout ce qui peut intéresser le coït qu’il a été appelé Mokcheuf.

Tels sont les principaux noms qui ont été donnés au membre viril, d’après les qualités qui le distinguent. Il est loisible à ceux auxquels ils ne suffiraient pas, d’en rechercher d’autres, mais j’ai cru devoir m’en tenir là, cette nomenclature m’ayant