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El Bekkaï, le pleureur, ainsi nommé à cause des nombreuses larmes qu’il verse. Dès qu’il entre en érection, il pleure ; s’il voit une jolie figure, il pleure ; s’il voit une vulve grasse et blanche, il pleure ; s’il palpe une femme, il pleure. Il va même jusqu’à verser des larmes de souvenir.

El Hezzaz, le remuant. Il a été appelé ainsi parce que, dès qu’il entre dans la vulve, il se met à remuer vigoureusement jusqu’à ce qu’il ait apaisé son ardeur par la jouissance.

El Lezzaz, l’annexeur, tire son nom de ce que, lorsqu’il entre dans la vulve, il se met en mouvement en se collant vigoureusement poil contre poil et en s’efforçant même de faire pénétrer les testicules.

Abou Lâaba, le cracheur, a reçu ce nom parce que, à l’approche de la vulve, ou à son aspect, ou même à son simple souvenir, ou bien lorsque son maître touche le corps d’une femme, joue avec elle ou l’embrasse, sa salive coule et son œil devient larmoyant ; cette salive est surtout abondante lorsqu’il y a longtemps qu’il n’a coïté et elle arrive même à mouiller ses vêtements. Ce membre est très commun et il est peu d’hommes qui n’en soient doués.

Le liquide répandu est celui cité par les jurisconsultes sous le nom de Medi[nde 1]. On le reconnaît à ce que sa production est le résultat des badineries et des réminiscences lascives. Il est tellement

  1. (x) Note de l’éditeur. Medi مـذي sperme qui s’écoule au seul contact d’une femme. Dictionnaire de Kazimirski, page 182. Il s’agit là, sans doute, du liquide prostatique.