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production de ce suintement est le phénomène auquel il est fait allusion dans l’expression « ouvrir la porte ».

El Âouame, le nageur. C’est celui qui, lorsqu’il pénètre dans la vulve, ne s’installe pas de préférence en un endroit, mais se met au contraire à tourner à droite et à gauche, en avant et en arrière, principalement au milieu, et à nager, en se démenant entre le sperme qu’il lance et le liquide que sécrète la vulve, comme si, craignant de se noyer, il faisait ses efforts pour échapper à la mort.

Ed Dekhal, l’entreur, mérite ce nom parce que, lorsqu’il arrive à la porte de la vulve, celle-ci lui dit : « Que désires-tu ? » Il répond : « Je désire entrer. » « Cela est impossible ; je ne puis te recevoir à cause de ta taille » réplique la vulve. Il insiste pour qu’elle reçoive seulement sa tête, promettant de ne pas y pénétrer tout entier ; il s’approche alors d’elle, frotte sa tête entre ses lèvres deux ou trois fois, jusqu’à ce qu’il en ait provoqué le suintement et qu’elle se trouve ainsi lubrifiée, introduit d’abord sa tête, puis, tout à coup, s’y plonge à corps perdu jusqu’aux testicules.

El Korradj, le sorteur, ainsi appelé parce que, lorsqu’il s’approche d’une vulve qui a été longtemps privée de coït et qu’il veut y entrer, elle lui dit, poussée par la violence de son désir amoureux : « Oui, mais à une condition. C’est que si tu entres, tu n’en sortiras qu’après avoir éjaculé tant de fois ! » Le membre répond : « Je te promets de ne me retirer qu’après avoir dépassé de trois le chiffre que tu m’as fixé. » Une fois entré, l’intensité de la chaleur de la vulve active l’arrivée de