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tandis que l’eau chaude l’active.

La conversation avec une jolie femme suscite, chez l’homme, une érection et une ardeur qui sont en raison de la jeunesse de la femme.

Voici une recommandation que faisait un Arabe à sa fille au moment où on la conduisait à son mari : « Parfume-toi avec de l’eau », voulant dire par là qu’elle devait se laver fréquemment le corps, l’eau étant préférable aux parfums et ceux-ci, d’ailleurs, n’ayant pas prise sur tous les corps.

On rapporte de même, qu’une femme ayant dit à son mari : « Tu n’es donc qu’un homme de rien que tu ne t’es jamais parfumé ! » celui-ci lui répondit : « Ô malpropre, c’est à la femme à sentir bon ! »

L’abus du coït fait perdre le goût de ce plaisir et, pour remédier à cet inconvénient, l’homme n’a qu’à mélanger du sang de bouc avec du miel et à s’en oindre le membre. Il éprouvera ensuite en coïtant une jouissance merveilleuse.

On dit que la lecture du Coran dispose aussi à la copulation.

Sache qu’il convient à l’homme prudent de ne pas faire abus des jouissances du coït. Le sperme est l’eau de la vie : Si tu en es économe, tu resteras toujours apte aux plaisirs de l’amour ; c’est la lumière de ton œil, ne le répands pas chaque fois que tu en auras envie, car, si tu ne sais te modérer, tu t’exposeras à de nombreuses maladies. De savants médecins ont dit : « Un tempérament robuste est indispensable pour la copulation, et celui qui est doué de ce tempérament peut sans danger s’y livrer ; mais il n’en est pas de même de celui dont la constitution est faible : il court des dangers s’il s’adonne sans ménagements aux