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vulve ne peut être que froide et, par suite, inhabile au plaisir. Puis, il est à remarquer que, si l’eau pénètre dans les parties sexuelles de l’homme et de la femme, il peut en résulter, pour l’un comme pour l’autre, de graves accidents.

On prétend que la vue de l’intérieur du vagin doit être évitée parce qu’elle peut déterminer la cécité. Cette recommandation vient de la médecine et non de la jurisprudence.

On raconte, à ce sujet, qu’Hacene ben Isehak, sultan de Damas, avait l’habitude d’examiner l’intérieur des vulves des femmes ; et, quand on l’engageait à ne point le faire, il répondait : « Y a-t-il un plaisir préférable à celui-là ? » Aussi, ne tarda-t-il pas à devenir aveugle.

Le coït, après avoir beaucoup mangé peut causer des ruptures dans les intestins. On doit également éviter le coït après des fatigues, ou à l’époque des grandes chaleurs ou des grands froids.

On dit que, parmi les accidents qui peuvent arriver subitement du fait du coït, dans les pays excessivement chauds, se trouve la cécité, qui atteint en un clin d’œil et sans aucun symptôme préalable.

On doit éviter de répéter le coït, sans avoir pris la précaution de faire des ablutions, car on risque, en n’ayant pas ce soin, de voir s’affaiblir la force nécessaire pour cet acte dans lequel consiste le souverain bien. L’homme doit aussi avoir l’attention de ne pas se rapprocher de sa femme lorsqu’il est en état d’impureté légale[nde 1], car, si elle devenait enceinte de ce

  1. (p) Note de l’éditeur. L’impureté légale est due à différentes causes énumérées par Sidi Khelil au chapitre 1er de sa Jurisprudence religieuse. Elle disparaît par l’ablution ou la lotion. Pour donner un