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Il convient que l’amateur de coït mette à l’épreuve toutes ces manières sur la femme, afin qu’il sache quelle est la position qui procure à celle-ci la plus grande somme de plaisir. Ce sera alors celle qu’il prendra de préférence lorsqu’il la coïtera : il satisfera ainsi ses désirs et conservera son affection.

Beaucoup de gens ont mis à l’épreuve sur les femmes les positions dont j’ai donné la description et aucune n’a été trouvée préférable à celle dite Dock el Arz.

On raconte, à ce sujet, qu’un homme avait une maîtresse d’une beauté incomparable, remplie de grâces et de perfections. Il avait l’habitude de la coïter à la manière ordinaire, à l’exclusion de toute autre. Cette femme n’en éprouvait aucune des jouissances qui doivent être la conséquence de cet acte, et il en résultait qu’elle était toujours fort maussade après le coït.

L’homme se plaignit de cela à une vieille femme, qui lui dit : « Essaie diverses manières de coït avec ta maîtresse jusqu’à ce que tu en trouves une qui lui apporte du contentement. Ne la caresse plus dès lors que de cette façon, et elle te vouera une affection sans bornes. »

L’homme essaya donc sur la femme diverses manières de coït et, lorsqu’il en arriva à la manière dite Dock el Arz, il la vit dans les plus violents transports d’amour et rencontra en elle, au moment de la jouissance, un pompoir énergique. Elle lui disait, tout en mordant ses lèvres : « Voilà la véritable manière de coïter ! »

Ces démonstrations prouvèrent, en effet, à l’amant que sa maîtresse ressentait, dans cette posture, le plus vif plaisir, et il ne la coïta plus que de