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terné pour la prière, le coït lui est très difficile. Il lui est impossible, à cause des positions réciproques de ses cuisses et de son ventre, d’introduire son membre tout entier, car celui-ci disparaît entre ses cuisses. Ce qui lui convient le mieux, c’est de se tenir sur ses pieds ; alors la femme prend la position suivante : elle s’agenouille sous lui en plaçant le derrière entre ses cuisses, posant les mains à terre et étendant le dos sous sa poitrine de manière à s’adapter à lui le mieux possible, comme une doublure. Il introduit alors son membre sur lequel, comme pivot, la femme doit remuer son derrière, attendu que ce qu’il y a de plus difficile pour lui, c’est le mouvement. C’est là la manière dite El Kouri, à cette différence près que c’est la femme qui remue pour l’homme, celui-ci n’étant pas en état de le faire suffisamment.

Il arrive qu’un homme est atteint de la maladie chronique appelée indifféremment ikâad ou zamana (paralysie), qui le force à se tenir constamment assis. Si cette maladie le tient aux genoux et aux jambes, et que ses fesses et son épine dorsale soient saines, toutes les positions du coït qui n’exigent pas qu’il soit debout lui sont possibles. Mais si ses fesses sont atteintes, le reste du corps étant sain, il ne peut avoir la prétention de remuer et c’est la femme qui doit le remplacer dans cette fonction.

Sache que le coït préférable, pour la jouissance et pour l’amour, n’existe pas toujours dans les manières que je viens de décrire ; mais j’ai cru néanmoins devoir en parler afin de compléter l’ouvrage. Parfois, il résulte cependant des coïts merveilleux de l’application de ces méthodes