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CHAPITRE VIe

Concernant tout ce qui est favorable à l’acte
du coït

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Sache, ô Vizir, que Dieu te fasse miséricorde ! que si tu désires te procurer un coït agréable, donnant une égale part de bonheur aux deux opérants et qui les satisfasse tous les deux, il faut préalablement badiner avec la femme, l’exciter par des baisers, par des mordements et des sucements de lèvres, par des caresses sur son cou et sur ses joues. Retourne la sur le lit tantôt sur le dos, tantôt sur le ventre, jusqu’à ce que tu voies dans ses yeux que le moment du plaisir approche, comme je l’ai mentionné dans le précédent chapitre, et certes ! je n’y ai pas été avare de description.

Lors, donc, que tu verras les lèvres de la femme trembler et rougir, et ses yeux devenir languissants, lorsque ses soupirs redoubleront, sache qu’elle désire le coït ; pénètre alors dans ses cuisses, afin de faire entrer ton membre dans son vagin et, si vous avez suivi mes conseils, vous vous serez procuré à tous deux un coït agréable, qui vous aura donné la plus grande satisfaction et vous laissera le plus délicieux souvenir.

Quelqu’un a dit : « Si tu désires le coït, place la femme par terre, colle-toi sur sa poitrine, ses lèvres près des tiennes ; puis enlace-la, suce-la, mords-la ; embrasse-la sur la poitrine, sur les seins, sur les plis du ventre et sur les flancs ; étreins-la à droite et à gauche, de manière à la serrer entre tes bras et à la faire pâmer de bonheur. Quand tu la verras en cet état, que ton mem-