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« Mets donc tout en jeu pour que les deux éjaculations aient lieu simultanément, car c’est là qu’est le secret de l’amour. »

Un des savants qui se sont occupés de la question des femmes a raconté ainsi les confidences que lui a faites l’une d’elles :

« Ô vous tous, hommes qui recherchez l’amour de la femme, ainsi que son affection, et qui désirez que ce sentiment reste dans son cœur d’une façon durable, polissonnez avec elle avant le coït, préparez-la à la jouissance et que rien ne soit négligé par vous pour arriver à ce but. Explorez-la donc avec toute l’activité possible ; que tout entier à elle, votre esprit soit dégagé des affaires de ce monde. Ne laissez point surtout échapper le moment propice au plaisir : ce sera lorsque vous verrez ses yeux humides et ses lèvres entr’ouvertes. Coïtez la alors, mais que ce ne soit, toutefois, qu’après les baisers et les badineries recommandés.

« Lors donc, que, ô hommes, vous aurez mis la femme dans l’état favorable, introduisez lui votre membre ; puis, si vous avez soin de remuer convenablement, elle éprouvera un bonheur qui satisfera tous ses désirs.

« Mais restez sur sa poitrine, faites courir les baisers sur ses joues et que votre membre ne quitte pas son vagin ; recherchez avec ardeur le pompoir, car c’est lui qui couronnera votre œuvre.

« Si, par la faveur de Dieu très élevé, vous l’avez trouvé, gardez-vous bien de retirer votre membre ; mais, au contraire, qu’il reste et qu’il s’abreuve d’un plaisir sans fin. Prêtez l’oreille et écoutez les gémissements les râlements de la femme, car ce sont eux qui témoignent de la violence du plaisir que vous lui avez procuré.